Bonjour
Je voudrais juste apporter une information qui peut être utile. Si, comme cela a été dit, il semble qu’il n’y a pas d’équivalent de l’académie française en Chine pour ce qui est de l’écriture chinoise (au sujet d'un dictionnaire de référence, à l’époque ancienne il y avait le 说文解字 Shuōwén Jiězì. Explication des pictogrammes et analyse des caractères, voir l’information ci dessous où il est dit ceci : Son influence sur les ouvrages ultérieurs est considérable. Il reste l’ouvrage de référence pour tout ce qui touche les caractères anciens et pour l’histoire de la langue à l’époque Han…), il est intéressant de savoir qu’il y a un site officiel pour ce qui est de l’enseignement du chinois à l’étranger c’est le Hanban (汉办), qui peut fournir de nombreuses informations utiles à ce sujet et sur d’autres. Voici un passage copié du site : http://french.hanban.org/hb/node_7708.htm (que l’on retrouve en cliquant sur l‘enseignement de chinois » dans le site http://french.hanban.org/
« En 2004, afin d’encourager l’expansion du chinois dans le monde et pour accroître l’influence de la langue et la culture chinoises, la Chine s’est inspirée des expériences britanniques, françaises, allemandes et espagnoles dans la promotion de la langue nationale, pour explorer la fondation à l’étranger de l’« Institut Confucius », un organisme éducatif à but non lucratif dédié à l’enseignement du chinois et à la diffusion de la culture chinoise. Connaissant en quelques années un développement fulgurant, l’Institut Confucius est aujourd’hui devenu, pour les peuples du monde entier, un lieu d’apprentissage et de découverte de la langue et la culture chinoises ainsi qu’un centre dédié aux échanges culturels entre la Chine et le reste du monde. »
Sur cette page web http://french.hanban.org/hb/index.html il est écrit » Relevant directement du Ministère chinois de l’Education, le Hanban a pour mission de fournir aux pays du monde entier ressources et services pédagogiques en langue et culture chinoises. Il veille à répondre le mieux possible aux demandes des apprenants du chinois en Chine et à l’étranger, et à contribuer ainsi au développement de la diversité culturelle et à l’établissement d’un monde harmonieux. »
Il est donc possible de les contacter pour avoir les dernières nouvelles au sujet d’un dictionnaire de référence.
Peut être que vous le saviez déjà, mais c’est toujours utile de le signaler pour ceux qui ne le savent pas encore.
Au sujet de dictionnaires chinois anciens voici des informations (que l’on peut retrouver dans mon livre « Dictionnaire des mille caractères chinois les plus fréquents » qui a l’objectif premier d’aider les apprenants du chinois à mieux mémoriser des caractères et du vocabulaire, mais qui contient aussi de nombreuses informations sur la Chine et sa culture, etc.).
康熙字典 Kāngxī zìdiǎn, Le dictionnaire de Kangxi, était le dictionnaire chinois de caractères standard durant le XVIIIe et le XIXe siècle. L’empereur Kangxi avait ordonné sa compilation en 1710 et il fut publié en 1716. Les rédacteurs, incluant 張玉書 Zhang Yushu et 陳廷敬 Chen Tingjing, se sont en partie basés sur deux dictionnaires de la dynastie Ming : le 字汇 Zihui Collection de caractères (1615) de 梅膺祚 Méi Yíngzuò (voir 字 zi) et le 正字通 Zhengzitong (1627) de 張自烈. Zhang Zilie (voir 正 zhèng). Ce dictionnaire comprend 47.035 caractères, ainsi que 1.995 variantes, portant ainsi le total des caractères différents à 49.030. Ils sont classés sous 214 clefs, puis par nombre de traits. On trouvait auparavant une classification plus complexe de 540 radicaux dans le 说文解字 Shuōwén jiězì (dictionnaire des caractères) de Xu Shen, le véritable introducteur des clés dans la lexicographie chinoise (voir 说 shuō). Cette liste des 214 clés, reprise par le dictionnaire de Kangxi, est encore utilisée de nos jours par les dictionnaires modernes, avec parfois quelques modifications.
说文解字 Shuōwén Jiězì. Explication des pictogrammes et analyse des caractères.
Ce dictionnaire de 9.353 caractères et de 1.163 variantes graphiques, classe les caractères avec un ensemble de 540 clés entrant dans la composition des caractères et participant à leur sens premier. Écrit au début du IIe siècle, par 許慎 Xu Shen, fonctionnaire et lexicographe, c’est le 1er dictionnaire de caractères chinois à proposer une analyse de leur composition et à les classer à l’aide des clés. L’objectif était linguistique mais aussi politique, liée à l’idée confucéenne que l’emploi de mots justes (正名 ) est nécessaire pour bien gouverner. Chaque caractère est donné dans sa graphie « 小篆 xiǎozhuàn petite sigillaire », puis suivi d’un caractère de sens similaire, d’un homophone indiquant la prononciation proche (exemple : 东dōng Est = 动 dòng mouvement), puis de son analyse sémantique ou phonétique et de sa catégorisation dans l’une des 4 premières des 6 catégories de caractères (六書 liùshū). Son influence sur les ouvrages ultérieurs est considérable. Il reste l’ouvrage de référence pour tout ce qui touche les caractères anciens et pour l’histoire de la langue à l’époque Han.
Il y a d’autres dictionnaires anciens qu’il est intéressant de connaitre quand on est passionné par la langue chinoise, comme par exemples :
正字通 Zhèngzìtōng Dictionnaire complet des caractères classiques (de 张自烈. Zhang Zilie).
字汇 Zìhuì. Lexique (Dictionnaire chinois de 梅膺祚 Mei Yingzuo de la dynastie Ming).
Etc.
Cordialement
Véronique